L'église Saint-Liesne a été bâtie au XIème siècle, à l'emplacement d'une chapelle, placée en 991 sous la juridiction de l'Abbaye de Saint-Père. Elle est citée dans une charte de donation du roi Robert le Pieux en 1004. Saint-Liesne, évoqué dans le "Martyrologe" d'Usuard (848), serait venu à Melun au VIème siècle poursuivre l'œuvre d'évangélisation de Saint-Aspais. Le "Livre des vingt et un miracles de Saint-Liesne" (1136) évoque la conservation de ses reliques dans la crypte de l'église Saint-Liesne, au prieuré Saint-Sauveur, à la collégiale Notre-Dame, à l'abbaye de Saint-Père et à l'église Saint-Aspais. Vendue comme Bien national en 1791, l'église est achetée par Siméon-Laurent Perrenod et transformée en fabrique de toiles peintes en 1792, avant d'être démolie en 1832. Les sondages archéologiques effectués dans les années 1960 et 1970 ont permis de mettre au jour des sarcophages du VIIème siècle, ainsi qu'une base de colonne antique ornée d'un chrisme (croix dérivée du symbole du Christ) attestant peut-être de l'installation de la nécropole mérovingienne sur un site gallo-romain. Une source d'eau potable existait près de l'église Saint-Liesne. On lui attribue des vertus curatives contre les fièvres et la paralysie, qui auraient fait de la fontaine et de l'église un lieu de pèlerinage jusqu'à la fin du XVIIIème siècle. La tradition veut que François 1er en ait bénéficié en 1538. Les armes de la famille des Rostaing, seigneurs de Vaux-le-Pénil et de Saint-Liesne, ainsi qu'une niche accueillant la statuette en pierre de Saint-Liesne, ornaient la fontaine. La rue du Lavoir Saint-Liesne doit son nom à ce petit bâtiment du milieu du XIXème siècle qui accueillait autrefois les lavandières du faubourg.