Classée monument historique en 1840. Le roi Robert le Pieux fonde la collégiale Notre-Dame, construite à l'emplacement d'un édifice plus ancien vers 1016-1031 et y installe une communauté de chanoines. La nef, avec ses grandes arcades et ses fenêtres hautes, est exécutée en un seul jet. L'édifice est couvert d'une charpente, des tours encadrent la naissance du chevet dès le début du XIème siècle, comme à Saint-Germain des Prés. Le chœur est à nouveau édifié à partir de 1161 et consacré en 1198. Les parties hautes de la nef et du chevet sont ornées d'une série de chapiteaux sculptés de bouquets de palmettes et de sirènes-oiseaux typiques du premier art gothique (Sens, Saint-Germain des Prés). La tour sud est restaurée entre 1515 et 1524. L'emblème de François 1er, la salamandre, est encore visible face ouest, ainsi que l'initiale de la reine Claude de France. La restauration de la façade est de cette époque. Le portail à niches est cité par Auguste Rodin comme "d'une grâce infinie". Les chanoines sont dispersés en 1790, les flèches sont déposées et la rose occidentale murée. La collégiale devient un entrepôt et une salle de réunion, avant d'être rendue au culte et érigée en église paroissiale en 1796. Elle est dégagée en 1850 de l'enceinte de la prison dans laquelle elle était enclavée depuis 1811. Lors des restaurations menées de 1853 à 1859, les tours sont remontées et à nouveau couvertes de flèches.